Pourquoi suis-je allée au Danemark ce printemps ?
En me promenant dans la galerie d’exposition des fragments de la frise du Parthénon, au British Museum (cf. Londres, octobre 2013), j’ai lu une notice qui m’a étonnée. Il était indiqué qu’un petit nombre de fragments de la même frise se trouvaient à Copenhague.
Alors, ayant eu la chance d’admirer entre-temps le Musée de l’Acropole à Athènes (cf. Grèce, décembre 2013), j’ai saisi l’occasion d’aller au Danemark en ce mois d’avril !
Au musée Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague, j’ai pu compléter ma vision des éléments de la frise. Ils avaient été rapportés de Grèce par des marins danois au XVIIIè siècle. Et, bien plus, j’ai vu des centaines de sculptures — une collection d’artefacts antiques que je n’aurais jamais pu imaginer ! J’en montrerai quelques spécimens dans de prochains articles.
Mais, autre fait inattendu, j’ai découvert, dans les deux villes que j’ai visitées (Aarhus et Copenhague), un grand nombre d’éléments architecturaux et décoratifs liés à l’Antiquité gréco-romaine.
Au tout début de notre ère (en l’an 5), pendant le principat d’Auguste, la flotte impériale, commandée par Tibère, arriva jusqu’au Danemark. Vaincus peu après par les Cimbres (qui occupaient le Jutland) et les Teutons, les Romains apportèrent toutefois une influence (comme dans toute l’Europe, nourrie de culture gréco-latine).
Aussi , dans la ville de Copenhague, qui, comme son nom l’indique étymologiquement, est un port au bord de la mer (avec, de plus, tout un réseau de canaux), on peut voir Neptune, dieu latin des mers et océans.
Quant au dieu Mercure, reconnaissable à ses sandales ailées, son chapeau de voyageur (ou pétase) et son caducée aux deux serpents surmontés d’ailes, il est omniprésent, sur les toits, au fronton de monuments et dans les parcs de la ville.
Dans une cité marchande comme Copenhague, il a sa place, car il était à la fois messager des dieux et dieu du Commerce et des Échanges (et des voleurs !).