L’expression “masques et bergamasques”, empruntée au vers 2 du poème Clair de lune de Paul Verlaine (in Fêtes galantes, 1869), paraît étrangement actuelle en ces temps de pandémie de COVID-19.
Dans ce poème, en effet, Verlaine évoque le paysage intérieur d’une “âme”, avec des images picturales et des sonorités musicales. Par exemple, la proximité des mots “masques” et “bergamasques” crée une rime interne dans le vers. D’autre part, le mot “bergamasques” désigne d’anciens airs de danse, et aussi les habitants de Bergame — qui est, par coïncidence, l’une des premières villes italiennes à avoir été aux prises avec la pandémie.
Quant aux “masques”, carnavalesques dans l’évocation de Verlaine (on peut penser à Arlequin et autres personnages de la commedia dell’arte), ils sont maintenant posés sur beaucoup de visages de nos contemporains : soignants, malades … et tout un chacun. Mais, actuels instruments de prophylaxie et d’hygiène, les masques peuvent avoir d’autres usages. Quel est, quel a été, leur symbolisme ?
Avec les photos de mes voyages dans le temps (l’Antiquité gréco-romaine !) et l’espace (le Japon où j’ai séjourné en 2017), je propose ici quelques explications.
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